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Avant de terminer sur les actions possibles, il est important pour moi de faire un point rapide sur une manifestation de cette fascisation qui m'a fait prendre la résolution d'écrire cette série d'articles. Je veux parler du terme "islamo-gauchiste".

 

Le terme "islamo-gauchisme" utilisé dans la France d'aujourd'hui, la france éditoriale, fait dangereusement penser au terme "judéo-bolchévisme" utilisé dans l'Allemagne des années 30-40, ou celui de "judéo-maçonnerie" dans la France de ces mêmes années. Cette terminologie est fascisante, parce qu'elle tend à créer un ennemi intérieur fantasmé, ce qui suppose de le combattre et de l'éliminer (pour rappel caractéristique 8 du fascisme : la création d'un ennemi intérieur imaginaire).

Il s’agit d’une manière de stigmatiser des gens qui défendent des droits des minorités ou des personnes qui luttent contre l’islamophobie. Dans la séquence actuelle, ce terme renvoie à la terminologie de “judéo-bolchévique” ou “judéo-communiste”, qui indique les gens qui défendaient les juifs contre la destruction à venir dans l’entre-deux guerres. (...) Ceux qui parlent d’islamo-gauchisme sont au service d’une idéologie qui imagine un complot islamique, qui n’existe pas. Cela n’a rien à voir avec la réalité.

Islamo-gauchisme, spératisme: une sémantique dangereuse; Le courrier de l'Atlas

S'il existe depuis longtemps, il est maintenant assumé par les membres du gouvernement, les parlementaires et les présentateurs télé. Tout le monde comprend son amalgame fascisant entre terroriste - musulman et musulmanes (et par extension toute personnes assimilée à l'islam) - militants et militantes de gauche.

Islamo-gauchisme renvoie à une utilisation racialiste des groupes d’extrême-droite, qui peuvent occuper le devant de la scène étatique française. Rappelons-nous de la France sous Vichy. Ces théories peuvent avoir une réalité matérielle massive. Le but est de refuser toute expression critique

Islamo-gauchisme, spératisme: une sémantique dangereuse; Le courrier de l'Atlas

Comme développé tout au long de ce blog, les groupuscules fascistes ont réussi à influencer de leurs idées les plus hautes sphères de l'état. Ils y sont arrivés de plusieurs manières, pour résumer :

  • Par l'influence sur le parti d'extrême droite institutionnelle, le fn. Cherchant à radicaliser leur discours qui sera développé publiquement avec

  • La respectabilité médiatique qui leur est donnée, soit par fausse naïveté bon-enfant, soit par réelle conviction et/ou complaisance négligente.

  • Si l'état emploie avec autant d'aplomb cette rhétorique aujourd'hui, ce n'est pas par hasard : le capitalisme est de nouveau en crise et le rôle de l'état est défendre le capitalisme. Cette fois une crise sanitaire mondiale s'ajoute à la traditionnelle crise économique cycle. Et quoi de mieux qu'une stigmatisation d'une population pour éviter une crise politique ? La même chose, plus un durcissement autoritaire. C'est plus ou moins la tangente que prenait déjà le gouvernement avec la répression des mouvements sociaux depuis au moins sarko. Cette fois, le discours raciste à peine assumé à demi-mot et entre les lignes devient carrément gueulé par un ministre dans la chambre des député·es. Le durcissement autoritaire accompagne une tentative de division. Si les populations musulmanes étaient déjà réprimées, c'étaient "en cachette" par des "bavures" policières et des affaires étouffées ou le contrôle au faciès quotidien.

  • Maintenant, c'est par une mise en débat d'une problématisation d'un "séparatisme" fantasmé où l'on force la société à se positionner en "ennemi de la république" ou en bon citoyen ou citoyenne. (point 4 du fascisme, le manichéisme). Et ça arrive à un moment où la gauche est pas fichue de s'unir contre le racisme d'état, le gouvernement l'a bien compris.

 

Fascisme ou pas, je pense avoir montré clairement ce que la période historique que nous commençons à traverser relève de dangers à combattre.

La question de l’islam est complètement marginale. Il faut un débat réel sur les malheurs de la société française, sans stigmatisation, sans racialisation, sans penser que “l’ennemi” est parmi nous.

Islamo-gauchisme, spératisme: une sémantique dangereuse; Le courrier de l'Atlas

Aussi, si l'on s'inquiète que maintenant que l'on est en danger soi-même, en tant que personne de gauche, alors que des minorités visées sont persécutées depuis des siècles, c'est qu'il faut aussi en discuter et ne plus laisser de côté cette question qui se révèle, plus que jamais, être indissolublement liée à la critique du capitalisme. La gauche a toujours eu à cœur l’internationalisme (rejeté depuis longtemps par les organisations institutionnellement compromises) et l'anti-impérialisme, ce qui implique une lutte inhérente contre le racisme et le colonialisme. Qu'en est-il aujourd'hui ?

 

De même, la lutte pour l'émancipation sexuelle implique une critique contre les hétéro-cis-sexisme, contre le patriarccat. De même que la réaction déploie sa conception "d'islamo-gauchisme", elle parle toujours de son délire complotiste du "lobby lgbt". Et de la même manière que "judéo-bolchévik" désignait d'abord les juifs et juives, puis les communistes et les anarchistes, puis les personnes homosexuelles, puis toute personne de gauche, puis toute opposition politique etc. On risque de voir aujourd'hui, si on ne fait rien contre, un amalgame du même genre, très pratique pour la persécution et la répression fasciste, vous l'avez compris, entre personnes de confession musulmane, personnes militant à gauche, personnes lgbtqia+ etc.

Et le projet d'élimination, n'est pas très loin. Comme dit lors du blog précédent, il est même déjà en cours en Chine notamment, et les thérapies de "conversion" homophobes ne sont toujours pas interdites en france.

Ce projet d'élimination a déjà un écho avec le concept odieux de "remigration". Il s'agit là ni plus ni moins de la déportation des étrangers et étrangères. Comme tout projet d'élimination fasciste, les premières personnes visées sont d'abord celles clandestinement sur le territoire, puis les étrangers et étrangères tout court, puis ce sera sans aucun doute les français et françaises racisées (assigné·es à une "race" supposée). Au final, toute personne défendant les personnes persécutées seront combattues en tant qu'ennemies au même titre que la population marginalisée. Et c'est déjà en cours par l'amalgame terminologique et les attaques contre les associations anti-islamophobie.

Puis enfin n'importe qui pourra se retrouver dans cette case, au gré des envies du pouvoir. Ces thèses puantes sont développées à la télé par des personnalités médiatiques connues et encensées tous les jours par leurs collègues, à des heures de grande écoute, entrecoupées de publicités (les marques n'ayant aucun problème à être associées à cette merde).

 

Les conditions historiques actuelles sont bien différentes que pendant l'avant-guerre : aujourd'hui pas de pays fasciste à proximité, pas de risque de guerre en Europe; à l'époque, pas de gilets jaunes, pas de mouvements anti-racistes. C'est pourquoi on ne peut pas s'attendre à un retour pur et simple de la dictature en france. Cependant, il est évident que l'autoritarisme gagne en puissance et Fœssel, dans son livre Récidive 1938, rappelle qu'en 1938 on sentait comme un air de "pré-fascisme". On reviendra sur ce livre dans un blog à part tant il est instructif.

 

Si le terrain a été préparé par les droites-extrêmes et les extrêmes-droites depuis des années, la gauche n'a pas pris cela suffisamment au sérieux pour réduire le danger. Si je dis ça, c'est que je pense qu'il y a une remise en question nécessaire urgente à faire du côté de tout le spectre de la gauche. Quand on a un chef d'un parti "communiste" qui appelle à envoyer plus de flics dans les quartiers, ces soi-disant "territoires perdus de la république"; quand on a un chef d'un parti degôche qui stigmatise toute une population immigrée en les traitant de "problème"; un membre populaire du même parti qui appelle à la "présomption d'innocence" dans l'affaire Traoré, et dont le journal fait des caricatures racistes d'une chanteuse célèbre, la traitant de "pute"; le chef d'un syndicat très puissant qui se choque de la présence d'une femme voilée arguant un "respect de la laïcité" et "on a le droit de pratiquer mais..."; un parti soi-disant anticapitaliste qui évince une femme voilée pressentie pour une candidature aux présidentielles etc.

Et je passe des monstruosités à gerber dans ce genre, quand celles-ci sont crachées par des gens censés être alliés des populations marginalisées et la classe prolétaire, à laquelle font partie nombre de musulmans et musulmanes, c'est qu'il faut tout chambouler.

 

Remplacer les actuels dirigeant·es par d'autres encore plus de droite (moins à gauche, si on peut encore parler de gauche), ne change rien, ça a déjà empiré les choses, comme montré trois lignes plus haut. Les groupes politiques compromis dans l'institution étatique (comme tout état structurellement oppresseur, ici raciste et hétéro-cis-sexiste, entre autre) ne peuvent pas sortir du jeu institutionnel. Pour continuer à agir et avoir des privilèges,il faut participer sans trop (et au final plus du tout) remettre en question le capitalisme, et encore moins l'état.

 

Il serait de toute façon absurde de se dire contre l'état et ses oppressions et de le rejoindre. L'excuse faussement naïve de vouloir "changer les choses de l'intérieur" ne convainc plus personne. Changer une institution de l'intérieur n'a jamais été possible, c'est plutôt, surtout dans le cas d'une institution aussi violente que l'état, l'institution qui change les gens de l'intérieur pour en faire des arrivistes déconnectés des réalités.

 

Alors on fait quoi ?

 

On ne peut plus faire confiance aux carriéristes en tout genre qui participent à ce mouvement nauséabond. Si la carrière d'un mélenchon est morte depuis : "la république, c'est moi", dernière expression visible de son égo politicien, des partis et des groupes de personnes de ce genre restent relativement influents à gauche. Et c'est assez pernicieux, quand de telles personnes réussissent à se rendre sympathique, feignant une critique de la dégénérescence supposée (c'est se cacher le fait que ça a toujours été le cas) de leur parti.

 

Déjà on ne peut pas compter sur les gens qui n'incluent l'antiracisme dans leurs critique du capitalisme et leurs projet soi-disant émancipateur. La passivité, face à l'injustice et l'oppression est similaire à de la complicité. C'est dur à entendre, mais quand on peut faire quelque chose - en l’occurrence, les responsables de gauche le pourraient - soit on le fait, soit on est du côté de l'oppression.

 

Les organisations degôche nationalistes, ou au moins pire "étatistes" (qui reposent leurs espoirs sur un état "souverain" qui aurait tous le pouvoirs), ne sont même plus des traîtres à la révolution, puisqu'elles ont arrêté de croire à une quelconque révolution. Il ne faut plus faire confiance à ces partis qui oscillent de manière ambiguë entre une dénonciation ponctuelle et gentillette de circonstance à des actes racistes et carrément une affirmation de leur racisme et de leur nationalisme.

 

Il faut s'organiser, sans passer par ces partis. On peut créer des collectifs, associations, ou rejoindre celles et ceux existants déjà. Dans tous les cas, il faut agir dans l'auto-défense des personnes concernées avec une aide obligatoire des allié·es (dans le sens qu'ils et elles viennent quand on leur demande et ne se réfugient pas derrière un "je suis pas légitime", si on vous demande de venir, vous venez. Point. On n'a pas le temps de gérer vos conflits d'intérêts personnels). Les actions peuvent passer des plus simples, comme les communiqués en lignes, les collages d'affiches et les diffusions de tracts (rendues difficiles et peu efficaces par le confinement), à la grève générale insurrectionnelle. Je n'ai évidemment, à moi toute seule pas la possibilité de savoir comment faire et personne n'a l'autorité de vous dire quoi faire. Dans tous les cas, c'est vos actions qui mettrons à mal l'ordre autoritaire.

 

Je parle sérieusement de défection : "Fait d'abandonner ce à quoi on était lié". Une défection raisonnée donc, car partant de la prise de conscience que les partis et les syndicats bureaucratiques ne nous aideront jamais. Une indépendance vis-à-vis des structures institutionnellement compromises et réformistes, une autonomie de classe : C'est-à-dire que nous devons constituer un réseaux avec les associations, les collectifs autonomes, les syndicats révolutionnaires en lutte. C'est-à-dire renforcer le mouvement de la classe laborieuse, renforcer le réseau de réponses à la réaction :

Cela ne signifie pas seulement former des coalitions entre les groupes existants, mais aussi donner une poussée d'adrénaline à l'organisation dans les quartiers et les lieux de travail, où les gens apprennent à travailler collectivement et à mener des actions militantes.

Comment arrête-t-on un coup d'état ? Unity and struggle, traduction d'Anarkismo

C'est plus ou moins ce qu'on appelle le fédéralisme autogestionnaire, le communisme libertaire.

 

Dans tous les cas il faut agir, au moins contrer la tendance raciste et réactionnaire, au mieux l'inverser pour voir émerger de nouvelles luttes, de nouveaux mouvements, qui seraient révolutionnaires en théorie comme en pratique, c'est-à-dire qu'ils feraient une critique radicale du capitalisme, de l'état, du travail etc, et des oppressions systémiques.

 

Et on n'aurait pas les mêmes universitaires vaguement progressistes qui prôneraient une gestion "alternative" du capitalisme, avec les mêmes jobs de merde, le même argent, les même inégalités, la même police, le même racisme etc.

 

Il s'agit plus de seulement réduire la violence du racisme, mais bien de voir ces problèmes dans leur globalité et questionner les situations, se demander "comment on en est arrivé·es là ?", pour ne plus que ça se reproduise. Par exemple, l'élection de biden au usa a viré trump, bien. Mais ce n'est là qu'un tout début de l'effort antiraciste à mener. Il faut pour les étasunien·nes se demander ce qui a amené trump au pouvoir, et aujourd'hui un président démocrate parmi le plus à droite de l'histoire de ce parti.

 

Il faut remettre en cause l'institution étatique. C'est bien le gouvernement qui est un mal non-nécessaire à renverser. Mais changer les cigares de bouche ne donnera rien de mieux. Il faut se préparer à l'autonomie politique, expérimenter avec son voisinage, son quartier, ses ami·es, des camarades dignes de confiance, partout où c'est possible. Passer par des formes d'organisation non-hiérarchisées, anarchistes, au sens propre. Si une société anarchiste ne sera pas forcément anti-raciste par nature, malheureusement; la moitié du boulot sera fait : l'oppression systémique sera réduite, l'état ne pourra plus persécuter une minorité car il n'y aura plus d'état.

 

En quelque sorte, ce qui est proposé ici par le projet anarchiste, c'est ce qu'on aurait dû faire depuis très longtemps mais avec les nouvelles conditions que nous impose l'Histoire.

 

Seulement, pour faire une révolution, on ne peut jamais dire quoi faire, ça serait directif et donc autoritaire.

On ne combat pas l'aliénation par des moyens aliénés

La dialectique peut-elle casser des briques, Vienet

Par contre, le plus sain reste de trouver l'inspiration dans l'histoire des luttes et révolutions et dans la fiction. En fin d'article, je donne quelques fictions sympa pour penser la révolution sans trop se prendre la tête. Mais dans tous mes blogs, je cherche à vous inspirer et à diversifier les sources d'inspiration proposées.

 

En tant qu'anarchiste, j'appelle évidement de mes vœux une grève générale insurrectionnelle qui exproprierait les actuels propriétaires des moyens de production (révolution économique, pas nécessairement anti-raciste) et créerait un lien internationaliste et égalitaire entre les prolétaires du monde entier qui s'abolirait en tant que classe, en même temps que toutes autres classes (révolution sociale, obligatoirement anti-raciste et anti-sexiste).

 

Mais le chemin risque d'être difficile, au vu de la situation actuelle, comme développé durant tout ce blog. D'autant que la crise sanitaire mondiale réduit les possibilités de lutte. Mais cette crise n'empêche pas ces luttes, partout dans le monde il y a des révoltes de grande ampleur : Pologne, Bolivie, Chili, Indonésie (le pays proportionnellement avec les plus de personnes de confession musulmane, et on y chante l'internationale dans les manif), Biélorussie, Hong-Kong, Thaïlande... et ça n'arrête pas. Presque toutes les semaines une nouvelle révolte éclate.

 

A quand une régénérescence du mouvement révolutionnaire en France ? Il ne saurait tarder. Il n'est jamais trop tard mais plus on perd de temps, plus il sera difficile de lutter. On a vu qu'on ne peut plus faire confiance aux groupes politiques institutionnellement compromis, mais ça ré-ouvre les possibilités d'auto-organisation que le mouvement révolutionnaire avait élaboré il y a déjà longtemps, à l'époque à laquelle les laïcards prétendent que l'on luttait contre les religions.

 

Dépassons ces boomers, inversons la tendance réactionnaire, renversons l'état, institution structurellement raciste... bref devenons la nouvelle vague révolutionnaire qui produira la révolution sociale qui mettra un terme au racisme, au patriarcat, au validisme, aux hétéro-cis-sexismes et au capitalisme. Ce n'est que par la solidarité que nous arriverons à quelque chose de beau et juste, que l'on croit au ciel ou que l'on n'y croit pas. L'état fait toujours tout pour donner l'illusion d'une faiblesse, servons-nous de nos réseaux pour contrer la propagande et façonner un "récit de résistance populaire", normaliser et populariser les opinions contradictoires face à la réaction.

Le capitalisme et l'état ont réussi à se rendre nécessaire dans l'imaginaire collectif. A nous de contrer cet imaginaire en montrant notre organisation autonome et en invitant quiconque veut aider à venir participer.

Il faut s'en foutre royalement (révolutionnairement) de ce que la bourgeoisie pense de notre mouvement et essayer de se donner une bonne image. Laissons ça aux partis et aux syndicats réformistes, ils ne représentent qu'eux-même, et leur compromission avec la classe bourgeoise/médiatique rendra juste plus visible encore le fait qu'ils ne sont pas nos alliés.

 

La réaction de la réaction (jeux de mot pourri, le confinement me tape sur le système) ne se ferait pas attendre. Mais la réplique proprement (salement) fasciste n'est pas tant à craindre que la répression étatique. Comme dit dans le premier blog, les groupuscules de l'extrême-droite ont pour rôle de défendre la bourgeoisie, qui se retrouverait dans de beaux draps. C'est là que la solidarité fera notre force. Plus nous seront nombreux et nombreuses et plus les risques de confrontations physiques diminueront. De même, le plus grand nombre qu'on sera nous donnera proportionnellement la possibilité de nous organiser mieux et de répliquer par des contre-mobilisations plus grandes.

 

Enfin, il faut prendre conscience de notre rôle historique qui se présente à nous : il ne faut pas laisser passer l'autoritarisme. Il faut lutter coûte que coûte. Prendre conscience que l'on forme une classe sociale, la classe laborieuse, les gens qui vendent leur force de travail, et que notre ennemi à tous et toutes est la classe bourgeoise. Il faut donc avoir une conscience de classe et tenter d'éveiller cette conscience partout. La bourgeoisie perdure grâce au capitalisme, il faut donc renverser le capitalisme. L'état sert le capitalisme et la bourgeoisie, il faut donc en finir avec l'état également. C'est bien d'une guerre sociale qu'il s'agit, d'une lutte de classe. La "paix sociale" achetée par les réformes en tous genres ne nous rapproche aucunement d'une révolution.

 

Pas de compromission !

Pas de paix entre les classes !

 

Pour finir cette série de blog, je citerai le témoignage d'une combattante du YPG, milice antifasciste au Rojava, contre daech et le fascisme turque :

Je te demande juste, lecteur ou lectrice, de t'interroger sur la nature de ton "devenir politique". Interroge-toi sur ton rapport au monde.Interroge-toi sur ceci : que faisais-tu quand le fascisme triomphant s'acharnait à détruire l'une des seules alternatives révolutionnaires conséquentes de cette génération ? S'il est vrai que siamo tutti antifascisti [nous sommes toutes et tous antifascistes], alors il est temps de la montrer en acte

Citation dans Alternative Libertaire

A nous de jouer !

Vive la solidarité !

Tag(s) : #révolution, #antifascisme, #antiracisme
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